Il est parfois difficile de décrypter les longues étiquettes écrites en petits caractères. Nous avons donc pris le temps de le faire pour vous. Voici ce que vous devez savoir pour comprendre l’étiquetage alimentaire.
La liste des ingrédients
Elle comprend tous les composants qui entrent dans la fabrication de l’aliment (matières premières, épices, additifs .. ) et qui sont encore dans le produit fini.
Les ingrédients sont énumérés dans l’ordre pondéral décroissant de la recette. La quantité d’un ingrédient est indiquée lorsqu’il figure dans la dénomination de vente ou s’il est mis en relief dans l’étiquetage.
La présence d’allergènes dans l’un des ingrédients doit être obligatoirement indiquée de façon claire et explicite.
Les additifs (substances ajoutées en petites quantités lors de la fabrication du produit pour accroître la durée de conservation, améliorer la texture, l’aspect… ) sont classés par catégorie et désignés soit par leur nom, soit par leur numéro de code européen : lettre E (Europe) suivie de 3 chiffres.
La présenœ d’OGM (organismes génétiquement modifiés) dans l’un des ingrédients doit être obligatoirement mentionnée.
Dans le cas où l’industriel ne peut garantir l’absence total de certains allergènes, il le précise par ce type de mention pour informer au mieux les consommateurs.
Les dates
La Date Limite de Consommation (DLC)
«A consommer jusqu’au …. » (jour, mois).
La DLC apparaît sur les denrées périssables (produits laitiers frais, viandes, poissons, œufs, légumes épluchés en sachets … ) dont la consommation au-delà de cette date présente un danger pour la santé humaine.
La Date de Durabilité Minimale (DDM) « A consommer de préférence avant le… » (jour, mois année) ou «A consommer de préférence avant fin … » (mois, année) ou (année).
Elle indique le délai au-delà duquel les qualités gustatives ou nutritionnelles du produit risquent de s’altérer.
La dénomination légale de vente
Lorsque le produit dispose d’une dénomination «fantaisie», la dénomination légale de vente qui doit être la plus précise possible, peut être située au niveau de la liste des ingrédients.
Le poids net
En complément du poids net, le symbole «e» .. indique que les poids spécifiés sur l’emballage ont été vérifiés par le fabricant selon des règles statistiques. Il est facultatif.
Point vert
Ce logo atteste que le fabricant participe au programme Eco-emballage de subvention de collecte sélective et de tri de déchets d’emballage en vue du recyclage.
Marque d’identification
Cette marque ovale indique que l’établissement ayant fabriqué le produit est agréé par les services véterinaires départementaux pour la transformation de denrées d’origine animale conformément aux règles d’hygiène communautaires.
Il existe des signes officiels de qualité comme par exemple l’appellation d’origine protégée, l’agriculture biologique ou encore le label rouge.
Les aliments qui en bénéficient répondent à un cahier des charges défini, dont le respect est contrôlé régulièrement par des organismes certifiés.
L’étiquetage nutritionnel
Il permet de connaître la valeur energétique et la composition en nutriments d’un aliment pour 100 g ou 100 ml de produit. A titre volontaire, l’information nutritionnelle peut en plus être indiquée pour une portion.
L’étiquetage nutritionnel n’est actuellement pas obligatoire en Europe et en France mais de nombreux fabricants l’indiquent volontairement.
Il devient obligatoire lorsqu’une mention met en avant une caractéristique nutritionnelle particulière (allégation nutritionnelle) ou une relation entre l’aliment et la santé (allégation de santé). Ces mentions sont appelées allégations.
Voici les détails de l’étiquetage nutritionnel.
Allégation nutritionnelle
Il existe plusieurs types d’allégations, comme par exemple :
• sources de vitamines et/ou de minéraux :
si les teneurs de l’aliment en vitamines et/ ou minéraux concernés sont significatives (au moins 15% des AJR pour 100g)
• sans sucre si le contenu de l’aliment en sucres est inférieur ou égal à 0,5g pour 100g ou 100ml.
Les apports journaliers recommandés (AJR)
Ce sont des valeurs repères définies par la régiementation qui permettent de couvrir les besoins de la population en vitamines et minéraux.
L’indication en pourcentage permet de situer le produit par rapport à ces valeurs repères.
Par exemple, 145 mg de calcium= 18% des AJR en calcium qui sont de 800 mg/ jour.
Système d’étiquetage complémentaire
Ce modèle d’étiquetage nutritionnel volontaire est de plus en plus utilisé sur les produits.
Il permet de connaître la contribution d’une portion du produit aux besoins en énergie (c’est à dire en calories) et/ou en d’autres nutriments (sucres, lipides, sodium/sel,…) sur la base d’apports moyens de 2000kcal (RNJ : Repères Nutritionnels Journaliers).
Par exemple, 8,9g de lipides = 13% des RNJ en lipides qui sont de 70g/jour pour une femme.
L’énergie
Elle est apportée par les protéines, glucides et lipides et s’exprime
en kilocalories (kcal), appelées plus couramment calories, et en kiloujoules (kJ).
Les protéines
Elles sont présentes dans les aliments d’origine animale et végétale, en quantité notable dans les viandes, poissons, oeufs, produits laitiers, légumes secs et céréales.
Les glucides
Ils comprennent
• l’amidon (glucides complexes). C’est le principal constituant du pain, du riz, des pâtes, des pommes de terre, des légumes secs…
• les sucres (glucides simples) : glucose, saccharose, fructose, lactose… On les trouve dans le sucre, le miel, les fruits et jus de fruits, les boissons et
aliments sucrés, le lait et produits laitiers…
Les lipides
Parmi les lipides (matières grasses) on distingue les acides gras saturés et les acides gras insaturés.
Les fibres
On trouve des fibres dans les légumes, les céréales complètes, les légumes secs… Elles permettent notamment de réguler le transit intestinal.
Le sodium
C’est le composant du sel.
Il faut multiplier la quantité de sodium par 2,54 pour obtenir l’équivalent sel.
Par exemple, 0,65 g de sodium correspond à 1,65 g de sel.